ne comédie dramatique de l’auteur allemand parmi les plus joués sur la scène européenne.
C’est la veille de Noël, dans un appartement nouveau bourgeois. Bettina est impatiente : sa mère a invité à la maison un inconnu rencontré dans le train. L’étrange mélomane d’un autre temps, aux manières chevaleresques fascine, étonne, éveille soupçons, fantasmagories et affolements.
Publiée en 2007, avant même l’avènement des leaders de droite actuels, Solstice d’hiver expose les dangers imminents de la montée de l‘extrémisme. Cette comédie tranchante se veut une critique railleuse d’un Occident plus enclin au confort que soucieux d’assurer sa continuité. L’aveuglement des personnages reflète celui d’une société qui se laisse séduire par le retour à un ordre confortant.
L’œuvre intéresse autant par sa forme que par son contenu : sa dramaturgie emprunte au montage cinématographique avec des sauts temporels récurrents. C’est justement cette structure narrative vertigineuse ainsi que les thèmes qu’elle porte qui ont motivé Joël Beddows à monter ce texte au croisement du théâtre, de l’essai, du roman et du cinéma. « Il s’agit d’un projet qui me permet de canaliser ma propre rage contre l’apathie politique ou l’absence d’une pensée politique nuancée », affirme-t-il.